Ce site antique se situe dans le sud-est du pays, en bordure du golfe de Boughrara qui forme, avec la complicité de l’île de Djerba, une véritable mer intérieure propice à la pêche, mais aussi aux échanges avec le reste de la Méditerranée.
Comptoir maritime, donc, comme en attestent les restes d’installations portuaires aujourd’hui éloignées du rivage, et celà, depuis la plus haute Antiquité, comme en témoignent la présence de nécropoles puniques au nord et au nord-ouest de la cité, mais aussi un important carrefour routier reliant l’arrière-pays à la côte et le Sud aux profondeurs du domaine saharien. Cela explique l’étendue du site, surprenante aux confins du désert, ainsi que la somptuosité de ses nombreux monuments tant sacrés que profanes.
D’après les archéologues, le véritable essor de la ville se situe à la fin du 1er siècle, atteint son apogée au IIe siècle et se prolonge jusqu’au IVe siècle : une durée remarquable.
Une campagne soutenue d’entretien et de restauration menée ces dernières années a permis de dégager le site et d’en mettre en valeur les diverses composantes : capitole, forum, espaces sacrés, marché, quartiers d’habitation, etc.
Fondé par les Carthaginois, le port de Gightis devint l'un des ports importants de la Méditerranée à l'époque punique et romaine. Les Romains en font un port de commerce doublé d'une base navale militaire, permettant l'accès des caravanes commerciales du Sahara. L'invasion Vandale ruine la cité qui disparaît complètement avec la venue des Arabes. Le site est redécouvert au XXè.
Les ruines, imposantes, s'étendent sur une surface de 130 hectares et laissent apparaître les traces d'une grand temple (Podium, colonnes, escalier), le forum d'Hadrien, des thermes, la jetée du port...